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Marcel Duchamp - La Fontaine - 1917 - à voir au Musée Georges Pompidou.


LE COUP D’ETAT !
Je m’y attendais un petit peu, la céramique a produit son petit effet:
quelques mails d’écolos dérangés dans leur sieste mais surtout une franche rigolade de la part des plus nombreux qui en redemandent.
Les photographes ne sont pas des coincés, ils ont de l’humour, heureusement ......
Vous êtes nombreux à me demander un petit reportage sur les alentours de la céramique tant il est vrai que ce truc vous a aiguisé la curiosité.
Je vous promets quelques photos pour La Grenouille de Novembre, car c’est en Octobre que tout va se passer.
Une grande déception quand même. Oui, déçu que personne n’ait mesuré l’effort intellectuel qu’il nous a fallu à mon père et à mon petit frère pour accoucher d’une telle oeuvre d’art.
Faire des pissotières de cette classe au milieu d’une forêt de pins est aussi farfelu que d’installer une clim sur un piquet au pôle nord.
En fait, il s’agit d’une véritable oeuvre d’art comme l’est « La Fontaine » de Marcel Duchamp qui s’empara d’un urinoir parmi les centaines de milliers fabriqués à l’époque, le retourna et le baptisa « La Fontaine ».
Ainsi, les bases de l’Art Moderne furent jetées.
Cet urinoir, pardon oeuvre d’Art est actuellement visible au musée Pompidou (Beaubourg). Sa cote est à 1,6 millions d’Euros.
Vous comprenez notre exaltation, poussée au Saint-Emilion, à accoucher d’une telle oeuvre qui plus est, d’un usage indispensable à la vie de tous les jours.
Donc chacun voit, dans notre oeuvre collective, ce qu’il a appris à voir.
C’est en Octobre que sera inauguré ce « coup d’état artistique » en présence des autorités compétentes.





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Photo: Gérard Vandystadt - REGARDS DU SPORT - Visa pour l’Image 1992 -
Robert Doisneau pose avec le livre géant de Gérard Vandystadt, « 
Photos on ice ».

LE COUP FOURRE !
Merci Xavier
La Grenouille d’Avril 2010 traitait des photos dites « libres de droit » et en particulier du danger qu’il y avait pour un diffuseur (acheteur de photos) de se fournir dans les mocrostocks.
Bien entendu, comme toujours, la réflexion naturelle des diffuseurs peut se résumer en un «
 cause toujours .... ».
On achète la photo à 10 centimes pour en faire ce qu’on veut, quand on veut et comme on veut en se disant « 
je vous nique tous (en particulier les photographes)».
Tout va bien jusqu’au jour où, patatras, rien ne va plus. Et on dirait que ce jour est en train d’arriver.
J’ai eu vent depuis quelques mois que des petits malins avaient trouvé la combine pour gagner des sous en exploitant la naïveté (certains diront la cupidité) des diffuseurs.
La Société suédoise Lindahl qui vient d’être condamnée au versement de 200.000€ en dommage et intérêt à un citoyen grec de 77 ans, photographié à l’insu de son plein gré et dont le portrait a été utilisé sans son autorisation. Bien entendu la société Lindahl avait acheté cette photo sur un microstock duquel il pensait bénéficier de toutes les garanties.
Il est difficile d’obtenir les détails de telles affaires. Néanmoins elles sont en train de se multiplier. Il semble qu’il s’agisse de « coups fourrés », c’est-à-dire que des photos sont déposées sur les microstock avec l’objectif d’être utilisées pour en retirer des sous par des gens photographiés qui sont bien entendu en cheville avec le « photographe ».
Les temps difficiles poussent chacun à se creuser les méninges pour survivre.
Que les Grecs soient en pointe dans ce nouveau métier est donc compréhensible.
;-)
« On n’a pas de sous, mais on a des idées »






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Photo: Daniel Castets - REGARDS DU SPORT - Visa pour l’Image 1998

LE COUP DU PERE JEAN-FRANCOIS !
« Certains photographes ne se rendent pas compte qu’ils se tirent une balle dans le pied. Quand une photo est plus belle que la page de pub placée à côté, c’est délirant »
A partir de l’année prochaine les fichiers RAW seront exigés à Visa pour l’image.
Ces propos ont été tenus par Jean-François LEROY lors de la conférence de presse en Mai dernier pour la présentation de Visa pour l’image 2010.

Mon professeur de philo, m’a appris voilà longtemps que si l’on voulait « foutre le bordel », il fallait mitonner une phrase percutante sur la forme mais sujette à interprétation sur le fond afin d’entretenir la polémique. Le buzz coco, le buzz ....
Jean-François LEROY connaissait certainement la combine:
Pour la forme, la « 
balle dans le pied » fait parfaitement l’affaire.
Quant au fond, la «
 plus belle que la page de pub » est un monument qui favorise la polémique.

S’il y a une photographie qui n’est plus une photographie c’est bien une image de pub. C’est tout, sauf une photographie. C’est retouché, recomposé, redessiné, recolorisé, re, re .....
C’est un fantasme fabriqué pièce par pièce par un graphiste et non par un photographe.
Il faut être gonflé pour comparer une photographie à une pure invention d’un graphiste fut-il génial.
Pour moi qui suis photographe, la photographie sera de toute façon toujours plus belle que n’importe quelle page de pub.
C’est comme si on comparait une « superbe femme » à un « superbe camion ».
A moins que l’objectif soit de valoriser le camion c’est-à-dire l’image de pub.
A moins que l’objectif soit de valoriser l’image au détriment de la photographie.
Décidément, j’ai l’esprit mal tourné. Je dois être obsédé par un truc pas net dont je n’arrive pas à me débarrasser.
C’est quand même drôle, que le plus grand évènement photo-journalistique qui ait lieu en France, berceau de la photographie, s’appelle « Visa pour l’Image » et non pas « Visa pour la Photographie ».

Bon, revenons à nos moutons:
Les photographes sont des bons à rien. Ils font tout pour se faire remarquer. Ils gueulent parce qu’on les vole. Ils se plaignent toujours de quelque chose.
Si encore ils étaient comme notre cher Président, exempts de tous défauts, ils pourraient se permettre de l’ouvrir.
Mais non, ils trichent. Ils retouchent, ils maquillent leurs photos. En fait, ils mentent.
Oui oui, les photographes sont des menteurs.
Sans aller bien loin en arrière, rappelez-vous les « coups » célèbres comme la disparition de la bagouze à Rachida, ou la presque (il restait un pied) disparition du garde du corps à Sarko. De la disparition des bourrelets à Sarko.
Tous les exemples de retouches, petites ou grandes, n’ont qu’un seul but, plaire à celui qui est sur la photo ou qui a commandé la photo, cela à des fins de propagande; ou plaire au futur acheteur cela dans un but de vendre plus pour vivre mieux, ou encore de parfaire la photo imaginée pour la rendre plus belle, sans pour autant penser à tromper, à mentir, mais à embellir.

Est-ce nouveau ?
Bien sûr que non. Talbot, Lumière, Niepce, Daguerre et pour finir par tous ceux qui ont suivit depuis bientôt deux cents ans, tous ont retouché, ou fait retoucher leurs photos.
Les Newton, Clergue, Doisneau, etc .. ne confiaient pas leur tirage au premier venu mais à des magiciens de l’agrandisseur et de l’hyposulfite.
Au bout du compte on ne voyait qu’une chose, le tirage. Un point c’est tout.
Une photo n’est terminée que si elle est imprimée.
Personne n’a jamais demandé à examiner les négatifs (qui viennent d’être retrouvés) d’Ansel ADAMS pour avoir la preuve que la photo disait la vérité.
Oui oui, je sais, certains ont laissé les perforations de la pellicule sur leurs tirages pour prouver qu’il ne recadraient pas. Ils suivaient en cela la bataille de Cartier-Bresson contre les recadrages autoritaires des journaux. Jusqu’à ce que l’on découvre que c’était aussi un trucage qui malgré tout embellissait la photo.
J’ai assisté aux retouches des photos de mode chez Vogue faites par de véritables artistes du fusain sur des tirages couleurs ou Noir & Blanc, ensuite re-photographiés.
La repique des négatifs Noir & Blanc a été une pratique courante, d’abord pour enlever les pétouilles du développement mais aussi des détails « embêtants ».

Alors pourquoi un tel tapage aujourd’hui ?
Quand on veut anéantir une profession il faut bien lui trouver quelques défauts. Il est plus facile d’éliminer des tricheurs que des artistes. On commence par mettre l’opinion publique de son côté et hop une nouvelle loi.
De plus cela permet de faire de la PUB autour de Visa pour l’image. On fabrique un nouveau logiciel, vendu à prix d’or pour attester que la photo n’a pas été retouchée.
Tout cela n’est qu’une vaste fumisterie et il faut ne pas connaître grand-chose en photographie pour tomber à pieds joints dans l’arnaque.

On « triche » à tous les niveaux:
En commençant à la prise de vue.
Coco, tu vas couvrir la manif des syndicats contre le projet de loi de Woerth sur la retraite. Tu me l’a fais horizontale, on fera une double.
- Si c’est pour Le FIGARO, j’y vais léger avec un 24 mm et je fais la photo à 5,6 (diaph), un genou par terre à dix mètres devant la manif ; juste pour agrandir les espaces entre les manifestants des deux ou trois premiers rangs et cacher ceux qui sont derrière.
Le Rédac-Chef pourra titrer: « Trois pelés et un tondu à la manif contre le Gouvernement ».
- Si c’est pour l’HUMANITE, j’y vais monté gros (comme d’hab) avec mon 400 mm et je fais la photo à 2,8 (diaph) à 300 mètres, du 3ème étage d’un immeuble en enfilade; mise au point sur le premier rang, histoire de faire un beau dégradé de flou derrière les premiers rangs.
Le Rédac-Chef pourra titrer: « Participation monstre à la manif contre le Gouvernement ».

Un seul évènement, deux photos prises au même moment:
Qui dit la vérité ?
Qui a triché ?
Au fait, j’ai oublié de préciser que les deux photographes travaillent en RAW, c’est évident.
:-)))

Quand j’entends Jean-François LEROY hurler contre la triche et exiger des RAW à Visa pour l’image, je suis mort de rire.

Donc, le fait de se placer à genou ou en haut d’un immeuble constitue t’il une tricherie ?
Donc, le fait d’utiliser un grand angle ou un grand télé constitue t’il une tricherie ?
Donc, le fait de diaphragmer plus ou moins constitue t’il une tricherie ?
Je suis sûr et certain que tous les « grands spécialistes » qui pérorent en ce moment sur la question, répondront NON dans un grand élan politiquement correct.
Au fait, je voudrais bien voir leurs photos.
Dans ce cas, il faut bien admettre que dès la prise de vue, le photographe peut fabriquer la photographie qu’il veut ou que veut son Rédac-chef. Et point n’est besoin d’utiliser Photoshop pour « arranger » les faits.
Tous les photographes, les vrais, savent cela.
Je passe sur la différence entre une photo horizontale et une verticale.
Je passe sur le fait de décaler à gauche ou à droite pour éliminer un personnage ou un détail gênant.
Je passe sur bien des choses qui ......
La photographie est un art et que je sache, l’art n’a rien d’objectif.
L’Art, c’est au contraire, la définition de la subjectivité.
Les vrais photographes revendiquent leur subjectivité. Ils la portent en sautoir. Ce sont des auteurs.
Les services de com des politiques savent bien parquer les photographes dans un endroit bien précis afin qu’ils ne puissent changer de point de vue. C’est alors le service de com qui crée les conditions de la construction des photos qu’il a lui-même pensées à l’avance. La fille du Président Chirac en connaissait un bout sur le sujet.

Tous les photographes qui font de la photo d’illustration savent que l’on construit aussi une photo en fonction de sa destination.
Lorsque le photographe répond à une commande, avec un cahier des charges, nous sommes dans une autre dimension.
On aura plus le souci de l’esthétique si l’on vend à un magazine de tourisme en retirant les papiers gras ou en cachant une poubelle avec un passant. Séville, ville magnifique est inphotographiable car défigurée par les innombrables poubelles. Il faut bien composer avec la réalité si on veut vendre. Pour un reportage sociologique on les mettra en valeur. Il est évident que ces innombrables poubelles pourront justifier que les sévillans sont sales, qu’ils sont riches ou qu’ils sont incultes.
La vérité vous dis-je, la vérité !

Pour pousser encore plus loin, comment qualifier la photo que l’on n’a pas faite volontairement ?
Celle où l’on aurait vu la personne se tordre de douleur ou trépasser ?
Le fait d’appuyer ou de ne pas appuyer est un choix subjectif.
Le fait d’appuyer peut être un réflexe, mais celui de montrer ou de ne pas montrer est aussi un choix subjectif.
Donc, comment qualifier l’instant choisi par le photographe pour appuyer :
un oubli, une distraction, une absence, un mensonge, une tricherie ?
Une photographie est une oeuvre de l’esprit, point.

Mais j’imagine que dans l’esprit de Jean-François LEROY il s’agit de photojournalisme et donc d’éthique journalistique.
Comment tolérer que les rédactions diffusent des photos d’amateurs sans éthique, sans formation et cela sans vérification ?
Que font ces rédactions dans le choix des photos ? Car en réalité le photographe qui rentre d’un reportage ne présente pas qu’une photo mais une série de photos.
Sur la centaine de photos il en élimine lui-même la majeure partie et cela constitue donc un choix subjectif.
Le rédacteur en chef en choisira quatre ou cinq, deuxième choix subjectif.
Elle est où la vérité là-dedans ?
Il ne peut donc s’agir que de choix subjectifs et de rapports de confiance entre professionnels.
Il y a des brebis galeuses dans toutes les professions, ce n’est pas une raison pour faire porter le chapeau à toute la profession.
Et si on faisait le compte on prendrait conscience qu’il y en a beaucoup plus parmi les Redac-Chef que parmi les photographes. Mais comme toujours, il y a ceux qui parlent de la photographie et ceux qui la font.

Faire la photo est un acte subjectif.
Choisir la photo est un acte subjectif.

Mais ce n’est pas terminé.
Regardez la même photo sur écran 15 pouces brillant d’un ordinateur portable et sur un Eyzo 24 pouces mat et vous ne verrez pas la même chose
Mettez entre vos mains un tirage 40x60 coton de chez
Bordas et vous verrez Dieu.
Regardez cette même photo sur grand écran et vous verrez en fonction de la qualité technique du matos de projection.
Donc tout cela est-il bien fidèle à la réalité de la scène photographiée ??
Foutaise !


Un peu de technique :
LE RAW est un format brut, propriétaire du fabricant de l’appareil photo.
Un fichier RAW est inexploitable en l’état. Il doit être transformé en format exploitable, TIF ou JPG.
Le boîtier lui-même peut faire ce travail en fonction des règlages choisis par le photographe avant la prise de vue.
Il dira au boîtier:
- Je veux du JPEG, accentué à 5 avec une saturation de 3 et une compression de 4 et une température de couleur qui fera ressembler le midi en Espagne au soleil de minuit en Norvège.
Bien entendu pour faire cela il faut un boîtier professionnel (et une carte de presse).
- Il est reconnu que les RAW sont retouchés dans certains appareils photos professionnels ce qui veut dire que la lumière sera plus douce, plus dure, plus , moins ...on ne sait plus.
Donc les RAW réputés être des « brut de pomme » ne le sont plus.
Partons du principe que les RAW sont bruts mais inutilisables. Pour les utiliser il faut les passer à la moulinette d’un logiciel comme Aperture, Ligthroom, C1,DPP, etc ...
Ce logiciel applique des réglages qui ont été fabriqués par des mathématiciens et des informaticiens. Selon que l’on utilisera l’un ou l’autre de ces logiciels on obtiendra des résultats différents. Si en plus le photographe joue sur les réglages on obtiendra des résultats différents pour un même logiciel.
Ben oui quoi, fallait pas ouvrir La boîte de Pandore !
Il n’y a qu’une chose qui ne peut être modifiée par l’appareil photo (pas encore), la suppression de détails.

Oui mais, il y a la vie.
Quand un photographe retrouve une horizontale recadrée en verticale par le Rédac-chef, il la boucle car c’est lui qui paye. Trop content de vendre ses photos ou de toucher sa paye.
Quand il retrouve sa photo en Noir et blanc alors qu’elle était en couleur .....
Quand il retrouve une tronche manquante dans le décor ......
Le photographe est le propriétaire de sa photo. L’unique propriétaire. C’est lui et lui seul qui peut décider si on peut retoucher, recadrer sa photo.
Qui est le plus habilité à retoucher, le propriétaire qui était sur place et qui a fait la photo ou le rédac-chef qui doit vendre du papier et faire plaisir aux actionnaires ?

Le pompon:
On reproche à certains photographes de travestir la réalité en retouchant leurs photos. Soit, certains sont allés trop loin et ont fait voler l’éthique journalistique en éclats.
Mais aucun n’a osé flouter les visages figurant sûr la photo comme cela est couramment le cas à la TV à chaque 20h.
Aucun n’a osé mettre l’image à l’envers afin que l’on ne puisse reconnaitre les lieux du tournage comme cela est souvent le cas à la TV dans certains « reportages chauds ».
Cacher volontairement des visages, cacher le contexte, c’est mentir en toute connaissance de cause car qui me dit que ces visages ne sont pas ceux d’acteurs professionnels ?
Vous ne trouvez pas bizarre que personne ne proteste contre cette pratique odieuse et dangereuse pour la démocratie ?
En fait il ne s’agit plus d’information mais de spectacle télévisé.
C’est vrai que les chaînes de TV ne vont pas protester contre leurs propres pratiques tordues. Elles préfèrent casser ces gueux de photographes.
Je viens de voir sur Arte comment les chaînes de TV ont menti aux Français à propos de la guerre entre la Géorgie et l’Ossétie à tel point que j’ai eu envie de foutre ma télé par la fenêtre. Après le cirage de pompes de Pujadas à notre cher Président, les crimes de ces salopards de photographes paraissent comme des pets de rossignols.
En fait on remue la m .... sur les photographes pour cacher beaucoup plus grave sur l’information en général.

L’apothéose, fournir les RAW:
Il est devenu fou JFR.
Quatre-vingt-quinze pour cents (95%) des photographes travaillent en JPEG. Il sont donc éliminés du photojournalisme ?
Et les photographes qui ont des boîtiers qui ne font que des JPEG, on les guillotine ?
Et ceux qui refusent de donner des RAW, on leur retire la carte de presse ?
Car enfin, donner ses RAW, c’est donner à un étranger la seule et unique preuve que l’on est bien l’unique auteur de la photo.
Seul le RAW original peut prouver qu’il y a un seul propriétaire. Si deux, trois personnes détiennent le même RAW comment le juge pourra-t-il dire quel est le vrai propriétaire ?
On nous pique les basses définition sur le net. On nous achète nos photos 10 centimes il ne restait plus qu’une chose à faire, nous piquer notre droit moral.
C’est de fait l’abrogation du Code de le Propriété Intellectuelle sans y toucher.
Du grand art, chapeau.
Vouloir prendre le contrôle de la photographie en récupérant le fichier RAW, c’est de fait nier la qualité d’auteur au photographe en le condamnant à être une machine.
Que la proposition vienne de la part de l’organisateur de Visa pour l’image ne me surprend pas.
Quand je vous disais que l’image n’avait rien à voir avec la photographie.
Transformer le
Code de la Propriété Intellectuelle en une coquille vide, j’en connais qui en rêvent depuis longtemps.
Et bien voilà, un Français, un excellent Français est sûr le point de réussir le tour de force.
Les ricains doivent se dire « on va enfin y arriver à mettre des microstocks en France ».
Il faut dire qu’ils ont craché au bassinet de Visa pour l’image.
Vous ne le saviez pas ?
Que le Gouvernement des USA finançait Visa pour l’image par l’intermédiaire de son ambassade ?
C’est là-dessous.

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Amis Photo-journalistes, ne donnez jamais votre RAW

D’autant que cela ne prouvera en rien que l’image n’est pas trafiquée.

Voici comment fabriquer un RAW plus vrai que vrai à partir d’un faux:

A partir d’un RAW, bien retouché, recadré à 99%, niveaux, lumière, balance des blanc, accentuation, pétouilles, papier gras, etc ... en fait tout ce qu’ont toujours fait les tireurs géniaux de chez Picto ou des studios Harcourt, vous en sortez un magnifique TIF (ou JPG) que vous portez chez
Bordas à Paris qui vous fera un superbe tirage.
Ce superbe tirage vous le photographiez avec votre appareil photo habituel qui vous sortira un RAW, et de ce RAW vous sortez un JPG sans aucune retouche car elles ont déjà été faites.
Donc vous pourrez fournir à JFL ce qu’il demande mais peut-être sera t’il intrigué par votre honneteté et peut-être cherchera t’il à comprendre comment il se fait qu’un photo-journaliste avec carte de presse n’ait pas éprouvé le besoin de retoucher un tant soit peu son RAW. Peut-être faudra t-il passer devant une commission de psy pour être publié à Visa pour l’image ?
Attention, prenez bien la précaution de ne photographier que 99% du tirage afin de pouvoir prouver que vous êtes bien le propriétaire de la photographie originale.
Je n’invente rien, tout photographe professionnel digne de ce nom connaît cette manip. Je me trompe là ?
Cette combine mettra hors jeu, le fameux logiciel « Tungstène » à 50.000 €.
Là, je suis en train de faire baisser le prix de ce truc soi-disant mairaculeux et donc de faire économiser des sous à l’AFP qui veut s’en équiper.
Merci qui ?
J’oubliais,
Mesdames et Mesdemoiselles, vous êtes priées de passer au démaquillage car le rimel et autres produits coûteux vous font paraître pour ce que vous n’êtes pas.
Imaginez que que que Jean-François LEROY tombe sur la photo.
Imaginez les dégâts.
Camarades photo-journalistes, il est interdit de photographier notre Président de la République en contre plongée car vous allez lui allonger les guiboles. Il va donc paraître plus grand qu’il n’est en réalité.
Imaginez que Jean-François LEROY tombe sur la photo.
Imaginez les dégâts.

Non une photographie n’a jamais été la représentation de la vérité.

Utiliser une photographie comme la preuve d’un fait, est une mystification.
Dans « photographie » il y a « graphie » qui veut dire écrire.
Le photographe écrit, c’est lui qui tient l’appareil.
Il écrit ce qu’il veut et comme il veut et quand il veut.
Il montre ce qu’il veut, que ce soit sans ou avec retouche.
Le photographe est un auteur, un artiste, un créateur, pas une photocopieuse.
Une photographie est une oeuvre originale de l’esprit.






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Photo: Daniel Castets - REGARDS DU SPORT - Visa pour l’Image 1998

UN COUP POUR RIEN ?
Les Américains font des études sur tout et pour tout. Ils viennent de sortir un rapport sur les différentes législations nationales concernant la liberté des citoyens sur Internet.
Savez vous qui arrive en tête dans la coercition, qui réduit le plus la liberté des internautes ?
La France, bien entendu, pays des droits de l’homme, avec sa loi HADOPI.
Rassurez-vous bonnes gens, les Américains ajoutent qu’on peut continuer sans peur à télécharger car la loi HADOPI est inapplicable techniquement et financièrement.
C’est exactement ce qu’avait dit La Grenouille au moment de sa discussion au Parlement, tout en ajoutant qu’il s’agissait d’un enfumage visant uniquement à remettre en cause le Droit d’Auteur et à mettre en place un outil dont l’objectif était de contrôler Internet à plus long terme.
C’est ici.
Rappelons que la loi HADOPI a été accompagnée par les majors de la musique et du film, aidés par quelques chanteurs et acteurs friqués qui en voulaient davantage.
C’est bien connu, la France est le pays où on fait des lois comme on va pisser ....( décidément, c’est une obsession)
Madame Valérie BOYER, député UMP (responsable des questions de santé) a déposé un projet de loi (examiné cet automne) visant à dénoncer les photos de pub retouchées. Madame Valérie BOYER pense que ces photos sont des mensonges et portent préjudice à la santé des jeunes filles qui s’identifient à ces images. Ce projet de loi ne toucherait que les photos de pub. Pour ce qui est des photos de presse, on peut y aller gaiement avec le mulot.
Madame Valérie BOYER ne se ridiculise pas en exigeant les RAW. Elle doit avoir quelques notions photographiques, elle.
Même si se soucier de la santé de nos jeunes filles est parfaitement louable, j’ai bien peur que Madame la députée s’engage dans une voie sans issue.
J’ai bien peur que l’inscription « photo retouchée » ne change pas grand-chose à la détermination de celles qui veulent perdre un os.
Je pense qu’il s’agit d’un problème d’éducation et que l’on devrait apprendre à nos enfants et cela dès le plus jeune âge la différence entre:
Le virtuel et le réel.
Le rêve et la vie.
L’être et le paraître.
Je pense qu’il faudrait apprendre la Philosophie des la sixième.
Comment, la philo c’est incompréhensible à cet âge là ?
Ils comprendraient la multiplication des petits pains, l’immaculée conception et la résurrection du Christ et ils ne comprendraient pas Descartes et ses copains ?
Ou on veut faire de nos enfants des êtres soumis, ou on veut en faire des êtres pensants et créatifs.
C’est un choix.
Mais, car il y a toujours un mais, si Madame la députée veut, comme j’ai cru l’entendre sur France Inter, prendre la défense des auteurs photographes en déposant un projet de loi visant à leur garantir de quoi vivre, je ne pourrais que l’encourager et la remercier. Chiche !





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Photo: Daniel Castets - REGARDS DU SPORT - Visa pour l’Image 1998- Helmut Newton.

LE COUP DE JARNAC ?
Mitterrand, Frédéric Mitterrand, Ministre de la culture serait-il en train de nous faire un coup de Jarnac ?
Il vient de faire deux discours ce début Juillet à l’occasion des Rencontres d’Arles.
Je les ais lus et relus et ce qui m’a frappé c’est que tout est orienté vers le passé.
Tout pour sauvegarder les fonds photos en péril et pour les exploiter et rien sur l’avenir de la photographie et des photographes.
Attention, je ne suis pas en train de dire que les décisions qui ont été prises (reste à voir les réalisations concrètes) sont inutiles.
Elles sont utiles et indispensables et elles coûtent des sous. Parfait.
Néanmoins je constate qu’il s’agit de conserver et de commercialiser les photographies de photographes disparus. Je précise qu’il s’agit de photographies de photographes disparus, connus et reconnus, donc qui ont une grande valeur marchande et qui procureront de confortables bénéfices à ceux qui en feront commerce, mais pas aux photographes qui sucent les pissenlits par la racine.
Si je compare ces deux discours avec le discours qu’il avait tenu à Perpignan l’année dernière, je constate qu’il ne parle plus de la situation catastrophique des photographes, du montant des droits d’auteurs, de l’utilisation frauduleuse du DR, etc ....
Je me demande donc si les
photographes vivants ne seront pas une fois de plus les cocus de l’histoire et que notre Ministre n’est pas en train de jouer la montre en attendant la grande lessive de la rentrée où le Président le renverra peut-être dans ses foyers.
Il aura beau jeu de nous dire: « désolé, j’étais d’accord avec vous, mais le temps m’a manqué ».
Alors, le coup de Jarnac ?




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NON, PAS DE FORUM !
Je l’avais déjà dit il y a quelques années, mais la demande redevenant pressante, je le redis à nouveau, je ne ferai pas de forum sur La Grenouille.
Je n’ai pas envie de passer mon temps à en découdre avec des malades mentaux cachés derrière l’anonymat des pseudos.
Depuis La Grenouille de Mai, j’ai été l’objet de sollicitations diverses auxquelles j’ai répondu négativement. Non pas que ces sollicitations fussent inintéressantes, mais uniquement parce qu’elles venaient en contradiction avec « mon bon plaisir ».
Voilà quelques mois, j’ai pris la décision de ne pas m’en mettre davantage sur le dos, mais au contraire de diminuer significativement la charge afin de plus me consacrer à ma famille et à « mon bon plaisir ». Donc, profiter du mieux possible des années qui me rapprochent du trou.
Le trou étant inévitable, je compte bien y aller gaiement et à ma façon. Donc je ne réponds à aucune sollicitation qui me bouffe le temps et le cerveau.
Moi aussi, je veux mon calendrier. Comme le Président.
Non, non, je n’ai pas l’intention de me retirer dans un monastère, même si je trouve « mon bon plaisir » à regarder pousser les petites fleurs et à boire du vin de messe.
Je ne cherche ni enrichissement, ni breloque.
Je n’ai plus qu’un seul principe.
Oui à tout ce qui me procure du plaisir.
Non à tout ce qui m’emmerde.
C’est définitif et irrémédiable.


MAJ Firmware CANON
C’est ici
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