Photo: Daniel Castets - REGARDS DU SPORT- Soir d’Octobre à Estang - Gers

Au sommaire:
- Le Président se contrefout du CPI.
- Quand les incompétents sont au pouvoir.
- Canon 7D.
- Internet à la campagne.
- Salon de la photo (suite).

Il paraît que « faire du Magazine » c’est plus cool que de « faire du Quotidien ». Il est certain que le Magazine permet de prendre le temps de chercher, d’analyser, et d’écrire. On lit et on relit, on fait relire et au bout du compte on raconte moins de bêtises.
La Grenouille qui sort à peu près tous les mois a donc l’avantage du Magazine, sauf que lorsqu’on est seul à chercher, analyser et écrire, on est vite dérangé par un sujet qui tombe sans crier gare. J’avais choisi de parler du Canon 7D et donc d’en faire un sujet dans cette Grenouille. C’est chose faite, mais en même temps Nikon annonce le D3S successeur du D3X et Canon le 1D Mark IV, successeur du 1D Mark III.
En deux jours on peut modifier le sommaire à condition d’avoir tous les moyens techniques à disposition. Allez donc faire cela dans le Gers au fond des bois quand vous n’avez que le RTC et un réseau 3G inexistant.
« Eh oui, aujourd’hui, sans Internet, on ne peut plus rien faire ! »
Voilà un sujet qui mérite d’être traité mais qui demande du temps. Essayez donc de retrouver vos lunettes sans vos lunettes (of course).
Pour garder le rythme et parce que je ne les ai pas vus, je ne parlerai ni du Nikon D3S ni du Canon 1D Mark IV qui pourtant, pour ce dernier, mériterait un long développement eu égard aux avatars de son prédécesseur, sachant que la confiance perdue va être difficile à revenir. Mais peut-être qu’avec le nouvel autofocus ....



Le Président se « contrefout » de la loi :

Mais si, mais si, le service de Com du Président Sarkozy a dupliqué un DVD en 400 exemplaires pour le distribuer aux ambassadeurs étrangers.
Non content de violer le CPI une première fois en faisant de la copie illégale, il le reviole une seconde fois en effaçant le nom de la boîte de prod qui a réalisé le portrait du Président et en indiquant « Service audiovisuel de la Présidence de la République ».
« Tout est possible », oui tout est possible.
Ne doutons pas que les voleurs vont être punis.
Le Canard Enchaîné qui a révélé cette affaire ajoute qu’il s’agit de contrefaçon en bande organisée passible de 5 ans de prison et de 500.000 Euros d’amende.
Au fait, qui a promulgué la loi HADOPI pour punir ces vilains gamins qui font de la copie illégale ?
Chiche, la justice; la même pour tous ?


Quand les incompétents sont au pouvoir :


Photo: Daniel Castets - REGARDS DU SPORT - OTA (Japon) - Kleibrinck (Allemagne).

Tout le monde le sait, Steve Jobs, le patron d’Apple est en train de se faire des c...... en or avec l’iPhone. Huit milliards de $ ces 3 derniers mois. Alors que tous les fabricants de matériel informatique plongent, Apple bat tous les records de chiffre d’affaires et de bénéfice.
Pourquoi ?
Parce qu’il est beau !
90% des acheteurs de l’iPhone achètent ce truc (moi le premier) parce qu’il est beau. C’est le plus cher, et alors, c’est le plus beau, voilà tout !

Cela n’enlève rien aux qualités techniques de la machine, mais à elles seules elles n’expliquent pas le « carton plein » effectué.
Donc les gens aiment le beau et ils sont prêts à payer cher le plaisir de tripoter un joli objet.
Cela me ravit.
Vous devez vous demander où je veux en venir. C’est très simple.
Une responsable de com, en charge d’organiser le financement d’une compétition sportive de haut niveau rassemblant champions Olympiques, Monde et Europe me demande un devis pour utiliser 4 ou 5 photos du dit sport afin de confectionner une plaquette destinée à être montrée aux éventuels sponsors qui financeront cette compétition internationale.
Je lui propose 200 Euros à négocier si plus de 5 photos.
Trois semaines après, la plaquette me tombe entre les mains. L’horreur, une dizaine de photos « plates », jaunes (lumière artif) pas droites, pas recadrées etc ...
Tout cela sur papier glacé.
Une m.... sur un plateau d’argent, reste une m.... Mieux, cela saute au yeux avec plus de force encore.
Je me mets à la place des patrons des différentes entreprises de qui on sollicite de l’argent...
- « Comment pourrais-je donner des sous à des gens qui sont incapables de réaliser un bel appât qui doit me séduire ? ».
- « Comment faire confiance à des gens qui pensent qu’avec du médiocre, du mauvais, on peut réussir un bel événement ? ».
- « Considèrent-ils que je suis un inculte, incapable de voir le beau là où il est ? »
- « Ils devraient savoir que pour gagner de l’argent il faut commencer par en dépenser ».
- « C’est plus que de l’inculture , c’est de l’incompétence ».

Marcel Dassault disait « pour qu’un avion vole bien, il faut qu’il soit beau ».
« Mais c’est bien sûr », j’ai oublié de vous dire que les photos utilisées étaient gratuites.
2 à 300 Euros d’économies, pour combien de milliers perdus ?
Ce n’est plus de la com, c’est du sabotage.




Canon 7D, un nouvel AF ?


- Capteur APS-C (16-24 mm). Coefficient 1,6

- 18 millions de pixels pour un fichier de 52 MO.
- Sensibilité de 100 à 6400 ISO.
- 8 im/sec.
- Dimensions 148 x 110 x 73 mm pour 820 gr.
- Il fait de la vidéo en HD.
- 1669 € TTC (prix pro - Objectif Bastille)



Le bruit court sur le net que Canon a conçu un nouveau système Autofocus (AF).
Ce même bruit indique que le 7D, dernier reflex Canon, supporterait ce nouveau concept.
Mon sang n’a fait qu’un tour, et j’ai donc testé cet engin car Canon ne réserve pas ses dernières trouvailles au matériel professionnel, mais les « expérimente » au fur et à mesure et cela quel que soit le boîtier. Je me suis dit que les éventuelles bonnes choses du 7D, préfigureraient les innovations du futur 1D Mark IV.
Ce boîtier n’est pas ce que l’on appelle un boîtier pr
o, mais par les temps qui courent ....
Ce n’est pas le successeur du 5D (ou du 5D II) comme son nom pourrait le laisser penser. D’apparence, c’est son frère mais ils ne courent pas dans la même catégorie. Le 5D court le 5000 m et le 7D le 100 m.

Performances techniques:
Il a un coefficient de 1,6 (Le 300 devient un 480 à 2,8) et il fait 8 images à la seconde, il est donc intéressant pour les photographes sportifs, les chasseurs de gibier à plumes ou à poils.
J’ai donc décidé de l’utiliser en complément du 1DMarkIII pour tester l’Auto-Focus et bien entendu, la qualité du fichier. Le 1D Mark III bénéficie aujourd’hui du plus grand pixel parmi tous les boîtiers Canon, ce qui physiquement le prédispose à faire la meilleure image. Mais cela est tout à fait conjoncturel surtout à hautes sensibilités compte tenu de la recherche qui fait progresser le traitement des fichiers donc leur qualité.

C’est donc au Championnat de France de CSO (Cheval surmonté d’une cavalière qui saute des obstacles) que j’ai testé ce boîtier équipé du 2,8-300 IS (qui devient un 480) ou du 2-135 (qui devient un 220), cela en fonction de la distance qui me sépare des obstacles.


Photo: Daniel Castets - REGARDS DU SPORT- La cavalière Valentine POZZO DI BORGO
Canon 7D à 800 ISO, on dirait de la Tri X - Superbe !

Le constat avant de commencer:
Une remarque préalable pour dire qu’il est impossible d’utiliser ce boîtier à main levée s’il n’est équipé de la poignée optionnelle. Impossible de photographier verticalement en faisant la mise au point au pouce. Le déséquilibre est total, ce qui rend le monopode indispensable, mais aussi encombrant, car limitant la mobilité nécessaire pour passer d’un obstacle à l’autre. J’ai l’habitude de travailler à main levée avec le 300 et le Mark III. Cela est impossible avec le 7D, d’autant que mon oeil directeur est à gauche. Donc si vous faites du sport cette poignée est indispensable (199 Euros à Objectif Bastille).
Comme d’habitude, j’ai travaillé en RAW et là, autre surprise, Aperture, qui est le logiciel que j’utilise pour convertir le RAW en JPEG (ou en TIF) ne veut pas lire les fichier CR2 du 7D. Ca c’est gonflant et c’est à chaque fois la même chose, il faut attendre plusieurs mois pour que la mise à jour soit faite, comme si Canon ne pouvait faire le nécessaire avec Apple (ou Adobe). Le logiciel DPP de Canon est complètement anti-productif pour celui qui a de nombreux fichiers à traiter, même s’il est très bon pour convertir.
Attention à vos cartes flash, les JPEG font 9 Mo et les RAW en font 23. A 8 images/sec, prévoyez les munitions.

La prise en main est semblable à celle du 5D mais avec un viseur 100%, très lumineux, ce qui est bien agréable. La possibilité d’activer une grille dans le viseur est utile, moi qui penche à gauche (de 1,8°). Le boîtier est costaud en fonte d’aluminium et l’air de rien il dépasse les 800Gr. Il est joli et ça compte, pour un photographe. Le flash est bien camouflé, même si je m’en serai passé.
Canon dit qu’il est anti-ruissellement, ce qui ne veut pas dire étanche.

Ma méthode « pifométrique »:
Je n’ai pas cherché à faire des tests scientifiques, chose que prétendent faire les magazines spécialisés.
- Je n’ai pas comparé les AF en photographiant un TGV de face. Je n’ai utilisé que le capteur central, sans essayer de peaufiner le cadrage, le poids du fichier permettant le recadrage nécessaire.
Bien que mon Mark III fonctionne à merveille, depuis que j’ai appris à m’en servir et que Canon a fait des modifs, l’AF du 7D est aussi bon, et même bien meilleur. Il détecte plus vite et reste collé. Il ne glisse pas sur les barres brillantes. Il passe d’une cible à l’autre sans aucune hésitation, et cela très vite.
Le boîtier « amateur » passe devant le boîtier pro. Si si. Quant au suivi en AI Servo, cheval de face à 2,8 avec le 300, comme d’habitude, j’ai des photos nettes et des photos floues. Ceux qui se vantent « faire tout net » sont des menteurs ou des bigleux.
Donc un autofocus en très net progrès.
- Quant à la qualité du fichier qui, je le rappelle, est presque 2 fois plus gros (52 Mo) que celui du 1D Mark III (29 Mo) ce qui n’est pas rien, on examine surtout le bruit, sachant que plus le pixel est petit, plus il est difficile à réduire (le bruit). Cela ne veut pas dire impossible car si l’on examine les résultats obtenus ces 4 dernières années on constate un progrès important. La taille du pixel diminue sans perte de qualité à sensibilité identique. C’est encore le cas avec le 7D.
J’ai donc fait un test comparatif entre le 5D qui a 4 ans et un pixel de 8,2 microns, le 1D Mark III qui a 2 ans et un pixel de 7,2 microns et donc le 7D qui vient de sortir avec un pixel de 4,3 microns.
On pourrait hurler au fou en voyant une telle évolution vers la diminution de la taille du pixel, et pourtant:
6 photos par boîtiers de 100 à 3200 ISO en RAW, converties par DPP et redimensionnées aux mêmes dimensions pour faciliter la comparaison.
J’ai mis le résultat sur deux forums mais aussi présenté les chartes Kodak à plusieurs photographes en demandant d’attribuer les photos aux différents boîtiers.
Impossible de dire « lequel est lequel » et de définir un ordre qualitatif croissant (ou décroissant).
Avec un pixel 4 fois plus petit que celui du 5D (encore une référence), on obtient un résultat équivalent.
Du très bon travail. Je tiens les fichiers à disposition pour qui veut constater.
On pourrait penser que le contraste et la dynamique en auraient pris un coup, et bien non, ça tient la route.
Canon a donc encore progressé et si on utilise une focale fixe de compétition on peut faire des recadrages d’enfer. Aucun problème pour faire une verticale dans une horizontale et inversement.
Il y en a sous la pédale ! Avec les progrès du 7D appliqués au 1D Mark IV, qui a un pixel plus grand (5,7 microns), ça devrait déménager !

La vidéo:
Ce boîtier fait de la vidéo qui est, paraît-il, d’une qualité très largement au dessus de celle de la concurrence.
Je suis incapable de vous raconter quoi que ce soit à ce sujet, n’ayant aucun moyen technique à ma disposition ni les connaissances indispensables pour en faire l’analyse.

les plus:
- 3 fois moins cher qu’un 1D Mark IV.
- 8 images à la seconde, indispensable sur les sauts.
- Rapport 1,6 ce qui permet de faire les économies d’un grand télé et d’éviter le multiplicateur qui occasionne une perte de qualité.
- Un AF en net progrès.
- Un bon viseur.
- Très bonne qualité d’image.

les moins:
- L’absence d’enregistreur vocal pour faciliter le légendage me fout en boule. Quel temps perdu! Ce boîtier fait de la vidéo sonore, on se demande pourquoi cette pingrerie.


En conclusion:
Ce boîtier est un excellent complément.
Il fera un excellent troisième boîtier pour les photographes sportifs fortunés sachant que le successeur du Mark III va arriver avant la fin de l’année.
Il fera un excellent second boîtier pour les photographes sportifs au SMIC.
Il fera un excellent premier boîtier pour les jeunes photographes sportifs au RMI.
Remerciements à Eric et Christophe pour leur aide sur le terrain (je ne sais toujours pas dans quel sens saute le cheval) et à Objectif Bastille pour le prêt de matériel.

J’oubliais:
Entre ce Canon 7D, qui a un excellent autofocus, un excellent fichier, une rafale à 8 im/sec, qui coûte 1859 € (avec le grip), et le futur Canon 1D Mark IV qui coûte 5400 €, mon choix va être vite fait. Trois pour le prix d’un.
Comment Canon va t-il justifier cette différence de 3500 € ? La tropicalisation ? le flash en moins ? les 2 im/sec supplémentaires ? Et cela sur un boîtier conçu voilà 5 ou 6 ans, donc rentabilisé ?
Monsieur Canon, ou vous passez de 5400 € à 3500 € ou vous ne vendrez pas beaucoup de 1D Mark IV. A moins, bien entendu, que le Mark IV soit une machine révolutionnaire. Wait and see !






Internet à la campagne :
Quand la dégradation du Service Public empêche l’initiative privée.


Photo: Daniel Castets - REGARDS DU SPORT- Un soir d’orage sur le château d’eau d’Estang - Gers

Il existe en France des zones laissées à l’abandon du progrès scientifique, en l’occurrence du haut débit Internet. Chez France Télécom, on appelle ça des zones blanches. Bien entendu, il y a le téléphone. Le RTC, comme ils disent. Le Réseau Téléphonique Commuté qui existe dans les fermes les plus isolées du pays. Il y a même l’eau courante et l’électricité.
Il était une fois ....
Il était une fois le Conseil National de Résistance, un truc comme son nom l’indique qui ne se laissait pas marcher sur les pieds.
Il était une fois donc, des hommes qui avaient décidé que tous les Français devaient bénéficier de l’eau, de l’électricité, d’une sécurité sociale, d’une éducation, de transports, etc ... et cela quels qu’ils soient, riches ou pauvres, qu’ils habitent les beaux quartiers ou les masures de nos campagnes.
C’est ainsi que fut créé ce que l’on appelle le Service Public. Des entreprises, propriété de la nation, dont le but n’était pas de gagner des sous mais de fournir un service aux Français (les usagers) leur permettant de changer de siècle et de faire un bond vers un mieux vivre. Ce service serait bien entendu payant mais le moins cher possible. Cela occasionnait parfois des déficits, comblés par l’argent public alimenté par tous les Français mais surtout par les plus riches (impôt sur le revenu progressif et sur le capital). Cela occasionnait aussi des bénéfices reversés dans les caisses de l’Etat. Ainsi un Service Public en excédent aidait un Service Public en déficit, tout cela au bénéfice de tous.
C’est ainsi que ma famille eut droit à l’électricité en 1949, à l’eau courante en 1952 et au téléphone en 1953. C’est ainsi que les médecins m’ont sauvé la vie à plusieurs reprises sans que cela ne me coûte un seul centime (seulement mes cotisations) . C’est ainsi que je pus apprendre à lire et à écrire gratuitement de la maternelle à l’université. C’est ainsi que la France est devenue un beau et bon pays. Cela explique pourquoi il se tord de douleur aujourd’hui.

- Monsieur Orange, je voudrais l’ADSL dans ma maison.
- Non, Monsieur, c’est impossible.
- Ah bon pourquoi ?
- Vous êtes trop loin du répartiteur.
- Et on peut pas le rapprocher ce répartiteur ?
- Il y a certainement une solution technique mais ça coûte beaucoup trop cher et ce qui est cher est impossible, vous comprenez, la concurrence...

Voilà le discours entendu par beaucoup de citadins qui exercent une profession compatible avec la vie à la campagne mais qui du fait de ne pouvoir obtenir l’Internet haut débit ne peuvent participer au repeuplement des zones désertiques.
Le pire, c’est que ces zones blanches sont dans la grande majorité des cas des endroits superbes, n’est-ce pas Lydia ?
La concurrence fait peut-être baisser les prix momentanément, mais elle est incapable d’assurer à tous les Français le même service au même coût et au moindre coût.
On est passé du Service Public à la libre concurrence et les usagers sont devenus des clients qui doivent se démerder.
N’essayez pas de voir du côté de la concurrence à France-Télécom, vous aurez la même réponse. C’est évident que ce qui n’est pas rentable pour le premier ne le sera pour les autres. En fait de concurrence, il n’y en a pas. Il s’agit uniquement de se partager le gâteau et pour les derniers venus de se servir de l’infrastructure technique de France Télécom payée avec de l’argent public, le nôtre.

Trois semaines sans ADSL:
Je viens de passer trois semaines sans ADSL. La connexion RTC était d’une telle lenteur qu’il m’était impossible de visionner le site de l’Agence. Seul mon iPhone m’a permis de relever mes mails à condition de monter en haut d’une colline et, bien entendu pas question d’en envoyer car vous le savez tous, le débit sortant est bien inférieur au débit entrant.
Le maire du village a bien causé avec France Télécom et même avec les concurrents. RIEN A FAIRE. IMPOSSIBLE.
La seule solution pour lui, c’est le WiMax. Une antenne radio sur le clocher de l’église qui arrose les alentours certes, mais avec un débit minable qui ne permet pas de travailler professionnellement. Sachant que la bande passante est très faible, si 3 ordinateurs tirent dessus, il ne reste plus rien.
Ne pas oublier que l’antenne du clocher doit être visible de l’antenne-modem du quidam, sinon ça ne marche pas.
Les pauvres élus locaux font leur possible pour trouver une solution mais cette solution ne sera jamais satisfaisante pour un pro qui a besoin du haut débit.
Internet ne remplace pas que le courrier ou le téléphone, c’est un nouveau moyen de communication indispensable au fonctionnement d’un pays moderne. Imaginons que l’on supprime l’avion ou que l’on ferme les autoroutes?
Impensable.
Imaginons que le réseau Internet s’écroule, c’est toute l’économie qui s’écroule.

Le satellite à 128KBits, ça fonctionne:
La solution ultime est le satellite à condition d’y mettre le prix.
Travailler professionnellement signifie pour un photographe de pouvoir alimenter en photos son Agence ou son site Internet. Ce qui techniquement est la même chose, donc de bénéficier d’un débit sortant (upload) supportant l’envoi d’une cinquantaine de photos de 10Mo dans la nuit.
Cela représente donc 500 Mo à envoyer en 8 heures, ou 60 Mo de l’heure ou1 Mo (1000Ko) par minute ou 16 Ko/sec soit un débit montant théorique de 128 KBits/seconde (1 octet vaut 8 bits).
A titre de comparaison, mon abonnement ADSL personnel (à 30 Euros) est de 1000 KBits/sec en upload.
128 KBits/sec c’est moins que la 3G+ à Paris avec mon iPhone.
Alors pourquoi pas la 3G+ avec un iPhone si cela est techniquement possible ?
Tout simplement parce que Orange (pour ce qui me concerne) limite le poids autorisé à 1000 Mo par mois, donc 2 jours de transfert et couic, le robinet est fermé, mais aussi parce qu’actuellement la 3G n’existe pas dans nos campagnes. On pourrait l’avoir, c’est techniquement très facile,
oui mais ça coûte trop cher et avec la concurrence ..... Et on revient encore au point de départ.
A bien y regarder, tous les opérateurs (y compris l’historique) n’ont qu’une idée en tête, comment nous piquer le plus de fric le plus vite possible, on est loin du Service Public.
Il ne reste plus qu’une solution, le satellite et là les solutions techniques fonctionnent parfaitement:

Une grande disparité existe entre les grandes villes et le reste de la province. Il existe néanmoins une exception, la Corse.
Où que vous soyez vous avez le signal sur votre portable et pourtant il s’agit des départements français les plus accidentés et les moins peuplés au km2, avec la Corrèze. Et pourtant levez la tête et vous remarquerez qu’il y a des antennes partout. Evidemment il y a quelques gens riches et influents qui ne supporteraient pas d’être privés du net pour suivre en temps réel, le cours de leurs actions à la bourse.

Photo: Daniel Castets - Corse
Démonstration que c’est bien une question de volonté politique. Là, on trouve l’argent.
Je vous conseille de regarder de près le site
www.ariase.com sur lequel vous trouverez toutes les offres possibles en France.

L’offre satellite:
Attention pour un photographe qui doit envoyer des photos, le débit montant (upload) est tout aussi important que le débit descendant (download).
Il faut donc laisser de côté les abonnements satellites monodirectionnels qui « montent » en utilisant le Réseau Téléphonique Commuté riquiqui.
Il faut choisir les abonnements satellites bidirectionnels dont le débit montant est au moins égal à 128 KBits/sec. Il faut veiller aussi que l’abonnement ne soit pas « doté » d’une limitation mensuelle en poids de photos envoyées sans quoi le 10 ou 15 du mois, couic, robinet fermé.
Ces abonnements coûtent au moins 200€/mois plus le prix du matos à installer. Bien entendu, tout cela rentre dans les frais de fonctionnement. Encore faut-il vendre des photos pour payer tout ça.





Salon de la photo, suite :
Vous vous souvenez certainement que j’avais piqué une colère en réaction au choix des photos sur le site internet du dernier salon de la photo en Octobre dernier, mais aussi de l’absence de signature de ces photos, ce qui, convenons-en est purement scandaleux.
Quelques jours plus tard le nom des photographes font leur apparition sur une page à part.
Souvenez-vous que j’avais soupçonné que ces photos sortaient d’un microstock à 1 Euro.
A première vue.....
Eh bien si, copiez le nom de chaque photographe et collez-le dans Google et, miracle, ils sont tous chez Fotolia. Vous savez, la photo à 1 Euro.

Un grand merci donc aux organisateurs du Salon de la Photo pour avoir contribué à leur façon à l’appauvrissement des photographes professionnels.