Photo © Daniel CASTETS - REGARDS DU SPORT - La vache.

LE VEAU D’OR EST TOUJOURS DEBOUT !
- Pour les mélomanes, un petit extrait ici
- Le Veau d'or est toujours debout est un air célèbre de l'opéra Faust de Gounod.
- Ronde du
veau d'or (Méphisto) : « Le veau d'or est toujours debout » (Acte II)

Ils nous ont bassiné avec le eG8 insistant lourdement sur le « e ».
Tout ça pour quoi ?
Quatre ans après son discours en faveur du droit d’auteur, notre guide, le Président Sarkozy est revenu à la charge et cela avec un aplomb incroyable montrant que l’adage « plus c’est gros et plus ça passe » est toujours à l’ordre du jour.
Extraits de son discours du 26 Mai 2011:


"Vous avez permis à chacun, par la seule magie du Web, d'accéder d'un simple clic à toutes les richesses culturelles du monde. Il serait vraiment paradoxal que le Web contribue, à terme, à les assécher ».
Si les esprits créatifs sont spoliés du fruit de leurs talents, ils ne sont pas simplement ruinés, plus grave, ils perdent leur autonomie, ils seront contraints de mettre leur liberté en gage.
Personne ne doit pouvoir être impunément exproprié du produit de ses idées, de son travail, de son imagination, de sa propriété intellectuelle
".

Oui il faut un culot infini pour tenir un tel discours quand la
Hadopi vient de répondre à PAJ et à l’UPP que les microstocks américains respectaient la loi française, le CPI et donc le Droit d’Auteur et que par conséquent ils pouvaient continuer leur commerce en France.
Ce qui me sidère, c’est qu’il reste encore des hurluberlus qui gobent tout cela sans sourciller.
Ce qui me sidère, c’est que nos « élites » continuent à nous prendre pour des méduses
(la méduse n’a pas de système nerveux, et donc pas de cerveau).
Ils pensent toujours nous convaincre en répétant inlassablement les mêmes mensonges, relayés imperturbablement par les médias.
Ces gens vivent dans un autre monde. Un monde virtuel, unique détenteur de la vérité, du pouvoir absolu, dispensé par des sois-disant journalistes, pompom-girls de ces mêmes « élites » qui les nourrissent.
Il ne leur vient même pas à l’idée que les citoyens se rendent de plus en plus compte qu’ils perdent la raison. Car ils perdent la raison.
Ils ne supportent pas qu’on puisse penser autrement. Pire, ils ne le conçoivent pas.
«
 On est retourné trois siècles en arrière » me disait une amie photographe à qui j’essayais d’expliquer la sexualité masculine. Exercice difficile s’il en est.
Ce n’est même pas un retour en arrière de trois siècles, c’est pire, c’est la décadence de Rome.
Autrefois, les patrons n’hésitaient pas à faire tirer la troupe sur la populace qui revendiquait «
 du pain, de l’huile et des sous » (Daladier en 1948 sur les mineurs) pour selon eux protéger les moyens de production, protéger l’entreprise.
Aujourd’hui, l’entreprise, ils s’en foutent. C’est « 
leur gueule, rien que leur gueule ».
Ils veulent du cash et tout de suite. Beaucoup de cash pour se faire des shoots. Des shoots au sexe, des shoots à la Rolex, des shoots à la Porsche, au yacht ou au jet. Des shoots au tableau de maître et même à la photographie (d’un photographe mort, bien entendu).
C’est à celui qui a la plus grosse.
Il ne leur vient même pas à l’idée qu’ils sont mortels et qu’ils finiront en libidineux vieillards pour disparaitre, bouffés par les vers.
« 
Vanitas vanitatum omnia vanitas ». J’ai été enfant de coeur (Premiers mots de l'Ecclésiaste, dont les différents chapitres sont une paraphrase de cette idée : Vanitas vanitatum, et omnia vanitas, vanité des vanités, et tout est vanité).
Certains parlent de dégénérescence précoce, conséquence du pouvoir et de ses attributs.
Pour un athée, je parle comme un curé. Faut que j’arrête l’armagnac.

Ils ont la trouille !
Si aujourd’hui, l’Internet est une catastrophe pour le droit d’auteur, il est une bénédiction, merci mon Dieu (le revoilà), pour les peuples du monde qui se rendent compte, grâce à la libre circulation de l’information sans la censure des médias, que les politiques et les médias mentent du matin au soir. Ils ne mentent pas en permanence, bien entendu; il faut de temps en temps dire la vérité pour ce qui importe peu (les chiens écrasés), afin de faire avaler le mensonge de ce qui importe beaucoup (notamment qui décide de quoi ?).
La loi
Hadopi est un monument en la matière.
C’est la principale raison pour laquelle les citoyens vont de moins en moins aux urnes et qu’ils se rassemblent place Tahir, Puerta del sol, Place de la Bastille, etc ....
On leur dit que c’est la faute du marché, pourtant ils n’ont pas voté pour le marché, ils ont voté pour des hommes, des partis politiques, pour les représenter, pour organiser justement, efficacement, la vie de la cité.
On leur dit qu’ils votent pour des gens qui ne peuvent rien faire, car c’est le marché qui décide.
Ces élus leurs disent tous les jours:
« Vous avez raison, mais on n’y peut rien ».
Ca fait des années qu’on nous dit ça. Leur problème, c’est qu’on y croit de moins en moins; et ça, ça leur fout la trouille.
La seule solution qu’ils trouvent c’est la répression. Ils sont obnubilés (avec juste raison) par l’Internet d’où les multiples mesures pour réduire le « diamètre des tuyaux et poser partout des robinets et des clapets anti-retours » ACTA, LOPPSI, HADOPI.
C’est le discours que Mme M.F.MARAIS, patronne de la
Hadopi, a tenu aussi bien à PAJ qu’à l’UPP allant jusqu’à dire que personne ne pouvait s’opposer aux microstocks américains et que les photographes devaient s’adapter; ils devaient concurrencer fotolia en vendant plus cher sur leurs propres sites internet. Si si, elle a dit ça.
Quand je vous disais qu’ils sont sur une autre planète.

Les banques pilotent le marché de la photo.
La question se pose donc de
qui décide du sort des photographes et plus généralement des citoyens.
Le Marché. Le Marché vous dis-je, le marché !

On n’y peut rien c’est le marché, un point c’est tout !
Le camarade Jacques ATTALI a dispersé le brouillard en avouant que le « marché », c’était juste pour que les journalistes et les politiques puissent avoir une réponse à donner au bon peuple, car une telle question ne pouvait rester sans réponse. Il a conclu sa démonstration en disant qu’en fait de « marché » il s’agissait des
banques et uniquement des banques.
Vous devez vous demander pourquoi je vous parle de tout cela ?
Je vous parle de tout cela parce que ceux qui nous assassinent (Flickr, fotolia, Corbis, Getty) appartiennent ou sont financés par des fonds de pensions donc par les banques.
Il me semble donc indispensable d’identifier qui on a en face de nous (les photographes) pour ne pas se tromper dans l’analyse.
Allez faire un petit tour
ici, vous allez « tomber sur le cul ».
Vous ne verrez plus Laurence FERRARI ou David PUJADAS avec les mêmes yeux.
Vous n’entendrez plus les politiques avec les mêmes oreilles.

C’est ici.








LA Hadopi INNOCENTE fotolia.
En cliquant
ici, vous tomberez sur le fameux site de la Hadopi, le PUR, celui qui donne les bons points aux marchands du temple.
Vous y verrez figurer
fotolia, le microstock américain sponsorisé par le Gouvernement français et glorifié par Pierre Kosciusko-Morizet, Président de l’ACSE copain d’Oleg Tscheltzoff fondateur de fotolia.
Ce qui est très grave, c’est que la Hadopi se substitue à la justice française en envoyant le message aux diffuseurs « Allez-y, c’est tout bon ».
Non, ce n’est pas « tout bon ». Le libre de droit est illégal en France.
Ainsi le Gouvernement français a cédé une fois de plus aux Américains.
Il a accordé le label PUR à
fotolia.
Il faut dire que cela est devenu une habitude d’être le chien-chien des Américains. Il l’aime tant l’Amérique notre Président.
Après l’Afghanistan, la Libye, aider l’américaine
fotolia à éliminer les photographes français, c’est de la roupie de sansonnets.
La
Hadopi est vraiment une entreprise de destruction qui non seulement remet en cause le droit d’auteur (ici), fout les photographes au chômage, mais aussi, porte atteinte aux libertés individuelles.
Ils vont tellement loin dans la remise en cause des libertés individuelles que l’ONU, oui oui l’ONU, dans son dernier rapport (page 17), demande au gouvernement français de revoir la loi Hadopi. Il y a tellement de reproches que seule l’abrogation y répondrait.
Chut, il ne faut pas le dire. C’est
ici.
Comme pour la Libye, je propose que l’
ONU ne se contente pas de belles paroles mais vote une résolution pour sauver les photographes français du massacre organisé par la Hadopi.
Ces gens sont indécrottables. Seule une frappe chirurgicale serait en mesure de les faire changer d’avis.
Pour terminer (pour aujourd’hui) sur fotolia, je vous propose de prendre connaissance de ces 2 petites vidéos.
Allez-y, c’est très instructif sur les « nouveaux photographes créateurs ».
fotolia 1
fotolia 2






Photo © Daniel CASTETS - REGARDS DU SPORT - Le casque.

AUX ABRIS !
La Grenouille est mensuelle, volontairement, pour prendre le temps de la réflexion et donc de traiter du fond.
Les sujets traités répondent en partie aux remarques reçues après la parution de la précédente Grenouille. Elle tient compte aussi des débats qui se propagent sur les différents forums et des échanges téléphoniques jusque tard dans la nuit (le jour). Elle s’inspire des discussions passionnées et passionnantes à Objectif Bastille ou en dégustant un café au Tarmac.

La grande majorité approuve la notion d’intérêts communs entre les photographes amateurs et les photographes professionnels, s’interrogeant toutefois sur le « comment si prendre ».
Cette grande majorité qui approuve, vient surtout du milieu amateur qui aspire à passer un jour dans le milieu professionnel, mais aussi de professionnels qui savent compter le nombre de divisions et se souviennent qu’ils ont été amateurs .... un jour.
La minorité qui est contre me tire dessus à l’arme lourde avec des argument parfois pas très élégants, à leur image.
En fait ils ne répondent pas sur le fond. C’est tellement plus facile, plus confortable et plus marrant. A ceux-là, je ne répondrai pas car je n’ai pas la qualification requise pour soulager les anomalies du cerveau.
La seule façon, pour eux, d’obtenir une petite érection (je dis bien petite) c’est de profiter de l’anonymat (scandaleux) des forums pour essayer de jouir. Et comme ils n’y arrivent pas, ils s’obstinent, ils s’acharnent, « 
jusqu’à la déchirure » !
Ah, le bon vieux temps où d’excellents Français, envieux du courage du voisin, usaient de lettres anonymes l’envoyant, tout droit, au four. Quelle époque merveilleuse.... Quel délice !
L’anonymat est vraiment une saloperie.
Je constate que je dérange lorsque je propose l’union des photographes amateurs et professionnels. Je dérange surtout ceux, de moins en moins nombreux, qui réussissent encore à vivre de leur activité photographique, mais pour combien de temps encore. Ils sont majoritairement salariés, se croyant à l’abri, oubliant que rien n’est jamais définitivement acquis.

Je propose cela pour la simple raison qu’en France nous avons le CPI. Et le CPI ne fait aucune différence entre le photographe amateur et le photographe professionnel.
Le CPI permet la rémunération et la protection de oeuvres artistiques que l’on en vive ou que l’on n’en vive pas.
Le CPI crée naturellement les conditions d’une seule organisation syndicale d’auteurs photographes face aux diffuseurs et aux Gouvernement successifs.

Pierre CIOT administrateur de l’UPP m’a fait l’honneur de 3 pages personnelles publiées sur le site de l’UPP.
Il eût été élégant que cette
réponse (à La Grenouille de Juin) comporte un lien vers la question, à savoir La Grenouille de Juin, sinon comment comprendre la réponse si l’on ne connaît pas la question ?
Cette lettre de 3 pages répond à des questions que je ne pose pas.
Dans La Grenouille de Juin je dis 2 choses (en 2 lignes
ici) à propos de l’UPP:
- La première, que l’UPP fait un excellent travail d’analyse et un tout aussi excellent travail juridique, qu’elle fait signer des pétitions (que je signe).
- La seconde, qu’une fois la pétition signée, c’est fini.
Bien entendu, il y a les deux dînettes traditionnelles d’Arles et de Perpignan.
Je pense n’être pas le seul à dire cela et tous ceux qui adhèrent à
PAJ le font justement parce que l’UPP s’arrête à la pétition. C’est pour cette raison que PAJ a vu le jour. C’était inévitable.
C’est comme cela que les membres fondateurs de
PAJ me l’ont expliqué. Et cela me paraît évident. Et cela paraîtra évident à tous ceux qui regarderont la vidéo ci-dessous, publiée par l’excellent site photographie.com.
Cette vidéo montre la conférence du 29 Janvier 2011 sur le « libre de droit » au Congrès de l’
UPP.
Il faut absolument regarder cette vidéo qui montre l’excellent travail juridique de l’UPP mais aussi les propositions d’action de deux adhérents (applaudis par la salle) qui ont reçu comme réponse de la part des dirigeants « ce n’est pas possible parce que .... » pour Robert TERZIAN et pas de réponse pour la seconde photographe.
Pour ce qui me concerne, je ne dis rien d’autre dans La Grenouille de Juin.
C’est
ici
Ah si, j’oubliais. J’ai proposé l’union des photographes amateurs et des photographes professionnels.
Mais là, pas de réponse de la part de l’UPP. Donc on ne saura jamais.

A propos de PAJ, dont je considère la création utile, car il vaut mieux rassembler des photographes (professionnels et amateurs respectant le CPI) au sein d’une organisation pour construire des initiatives concrètes plutôt que de les laisser se morfondre dans leur coin.
Je considère, comme Pierre CIOT (dirigeant de l’
UPP) qu’au bout du bout, tous les photographes devraient être organisés au sein d’une seule organisation, mais pas pour ne faire que du juridique, mais aussi pour agir vraiment.

Il faut choisir !
Soit les photographes pérorent au sein d’une association de « pêcheurs à la ligne », soit ils militent au sein d’un syndicat.
Si aux States, le mot de Syndicat évoque le « Syndicat du crime », en France ce même mot évoque la grève. « 
Vade retro satana »!
J’ai constaté que le mot « syndicat » faisait fuir les photographes (certains). Ils ont toujours préféré le mot d’association, d’union.
A tel point que les photographes sont quasi absents des syndicats de journalistes. Imaginons les auteurs ......
L’individualisme extrême du photographe indépendant est cohérent avec la créativité de l’auteur, de l’artiste, mais est-il pour autant justifié ?
Nombreux sont ceux qui se couvrent de boutons dès lors qu’on leur parle d’action collective.
Et pourtant, le produit de leur création (la commercialisation), de leur art, est régi par des règles collectives, par des lois.
Et pourtant, nombreux sont les artistes qui ont été à la pointe du combat pour la démocratie.
- Beethoven a composé pour la Révolution française.
- Picasso a peint pour la République espagnole.
- Beaumarchais est à l’origine du droit d’auteur.
Il faut choisir, soit on « e .... les mouches », soit on se bat pour défendre les revendications (encore un mot tabou).

L’
UPP propose « une marche funèbre pour l’enterrement du droit d’auteur », histoire de remonter le moral à ceux qui n’en avait plus.
Si l’
UPP veut accréditer l’idée que tout est foutu, elle s’y prend de la meilleure façon.
Que je sache, le Droit d’Auteur est toujours inscrit dans la loi, non ?
La forme d’action proposée en dit long sur le moral de ceux qui ont décidé de cette marche funèbre.
Que je sache il y a des élections dans quelques mois et bien des choses peuvent changer à condition de faire ce qu’il faut pour cela.
Si la droite n’a cessé de nous taper dessus, peut-être en sera t’il autrement avec la gauche ?
La gauche tout entière a indiqué qu’elle abrogerait la
Hadopi et la Loppsi si elle gagnait en 2012.
A condition, bien entendu de mener le combat car entre les promesses et les actes .....
Peut-être faudrait-il ne pas donner dans la fatalisme, le pessimisme ?
Un militant triste est un triste militant.
Peut-être faudrait-il aller voir les candidats de gauche pour les sensibiliser aux problèmes des photographes ?
Enfin, moi, ce que j’en dis .........
Peut-être faudrait t’il multiplier les initiatives à Paris. C’est là que la concentration de photographes est la plus importante. Une initiative par mois devant l’Assemblée, le Sénat, le Ministère de la culture, Matignon, etc ...
Oui oui, l’action jusqu’au élections, pendant et après les élections.
Jean Baptiste AVRIL a donné l’exemple avec le fotodafé de son reportage sur TEL AVIV .
Il propose un fotodafé collectif pour donner le coup d’envoi à une campagne d’actions.
Je suis de son avis et je ne dois pas être le seul.
C’est quand même anormal que ce soit un vieux qui secoue le cocotier alors qu’il y en a qui sont élus pour cela.
Personne ne les a obligés d’accepter des mandats de dirigeants, tous frais payés.
Qu’ils fassent leur boulot. Et leur boulot est bien de convaincre, d’organiser, d’impulser et de proposer ?
Si les auteurs photographes ne veulent pas suivre, ils devront assumer leur inaction et la boucler, mais au moins que ceux dont la mission est de les organiser pour qu’ils se défendent leur fassent la proposition.
« Merde alors, je m’excuse, mais merde ! » Coluche

Le communiqué de l’UPP
7 juillet 2011
JOUR DE DEUIL NATIONAL POUR LE DROIT D'AUTEUR
C’est avec une grande colère que l’Union des Photographes Professionnels vous invite à une marche funèbre pour l’enterrement du droit d’auteur, souhaité par les prédateurs Fotolia et son label HADOPI, Hachette, Milan/Bayard et bien d'autres diffuseurs nationaux et internationaux avides de s'accaparer les droits des créateurs.
Cette procession aura lieu le jeudi 7 juillet 2011 à 12h, à Arles, et partira de la Cour de l’Archevêché.
Nous vous invitons à venir nombreux manifester votre refus de cette mise à mort.
Le droit d’auteur est en danger, mobilisons nous.


Moi, je n’ai pas les moyens de payer le déplacement, l’hébergement et le nourriment.
A Paris, j’y serai, en fauteuil roulant s’il le faut, mais j’y serai !
Quand ?








BRUXELLES VEUT FAIRE DISPARAITRE LE CPI
Le SOMMET MONDIAL DU DROIT D’AUTEUR s’est tenu à Bruxelles les 7 et 8 Juin dernier.
Le discours d’ouverture a été prononcé par Mme Kroes, Commissaire Européenne chargée des technologies nouvelles.
« Nous avons besoin (l’Europe) d'un système de droits d'auteur qui soutienne nos industries créatrices au lieu de les freiner. Nous avons besoin d'un système de droits d'auteur adapté à l'ère numérique ».
C’est clair, c’est net, l’Europe veut balayer les lois nationales qui régissent le droit d’auteur pour y substituer le droit Européen, lui même dicté par l’ACTA (organisation antidémocratique qui a la mission de dire à la planète ce qui est bon en matière de numérique et donc d’Internet et donc tout ce qui passe dans le tuyau et en particulier les photos).
Au CPI français elle veut substituer le DPI,
Droits de Propriété Intellectuelle, dont le maître d’oeuvre n’est autre que le Français Michel Barnier, Commissaire Européen du marché intérieur.
Le thème de ce sommet mondial est tout a fait explicite:
« Création de la valeur dans l’économie numérique ».
Bien entendu c’est du langage d’énarque.
Traduit en français compréhensible par tous:

Comment organiser les tuyaux d’internet afin d’entourlouper les auteurs et faire payer les Internautes.
Il suffit de voir quels étaient les participants qui conduisaient le bal.
Les Fournisseurs d’Accès à Internet, les Majors de la musique, les industriels du numérique, etc ....
En fait tout ce qui compte, sauf bien entendu les principaux utilisateurs du réseau, les internautes eux-mêmes.
Les syndicats d’auteurs, journalistes, photographes, n’étaient pas autorisés à participer au bal. Pourquoi ?
N’étaient-ils pas invités, ou sont-ils passés à côté ?
En résumé les auteurs et les consommateurs, principaux intéressés n’ont pas eu droit à la parole.
Seuls ceux qui avaient les « compétences » pour exploiter les premiers et piller les seconds avaient droit au chapitre.
De toute façon, même s’ils avaient donné la parole aux internautes, cela aurait eu le même effet que le traité de Lisbonne repoussé par le peuple et néanmoins mis en application 6 mois plus tard.
« Et satan conduit le bal, conduit le bal ! »








Nikon serait-il à sec ?
Les concours photos ont fait l’actualité ces derniers mois.
Nikon vient de remporter le cocotier en inventant un nouveau concept.
Il s’agit d’envoyer une photo ou une video à un jury qui sélectionnera les 5 meilleurs photographes.
Jusque là, rien de nouveau. On s’attend que Nikon publie les photos pour valoriser sa marque et distribue du matériel au gagnant.
Le classique quoi !
C’est là que l’on voit le génie du concepteur du concours.
Les gagnants ne gagnent rien, sauf le droit de faire d’autres photos des Vieilles Charrues qui seront publiées sur internet et projetées sur grand écran pendant l’évènement.
Il est bien précisé que les 5 gagnants devront se payer les frais déplacements, d’hébergement et de nourriment (c’est nouveau).
Manquerait plus que ça que Nikon débourse un centime.
Ils gagnent quoi ces 5 photographes ?
Ils gagnent le droit d’être connus. Comme d’hab, quoi. Pour les pros c’est: « 
on mettra votre nom, ça vous fera de la pub ».
Les pros ont été pressés comme des citrons, c’est le tour des amateurs.
Nikon va chercher l’argent (et le talent) où il est, classique.
Nikon va se payer gratos une campagne de pub auprès des 300.000 participants aux Vieilles Charrues, sans parler du
net.
Chapeau !
Si vous voulez participer, c’est
ici
N’oubliez pas de lire le
règlement, c’est du pur amerloc.

Rectificatif: J’ai zappé lors du copier-coller de ce sujet un paragraphe entier qui est (il me semble) non dénué d’intérêt. Je le rajoute donc:
« Les baisés comptez-vous »
Une campagne de PUB est un acte commercial ordinaire, produit d’un travail salarié (sinon c’est du troc ou du black) ou d’un achat de produit fini, lui même fruit d’un travail salarié.
Il peut y avoir l’un ou l’autre, ou même les deux, à savoir versement à l’URSSAF des cotisations patronales et salariales et paiement de la TVA au trésor public.
Dans ce cas précis, Nikon ne verse rien du tout et pourtant il y a production de valeur. C’est donc du travail dissimulé.
Nikon agrandit le trou de la Sécurité Sociale et celui du budget de l’Etat.
Ce n’est pas grave, me direz-vous, dans les deux cas il sera comblé par ceux qui ont participé au concours photo. « Les baisés comptez-vous ».










_ ----------------------------------------------------C’EST FINI !

Dans la dernière Grenouille j’avais évoqué les discussions en cours avec l’agence allemande DAPD, candidate au rachat de l’Agence Sipa.
Après consultation du comité d’entreprise, l’agence DAPD (produit de l’ex-RDA et d’AP Allemagne) a décidé d’acheter Sipa Press.
Sipa a résisté longtemps à la baisse du droit d’auteur organisée par les porte-avions américains
getty, Corbis et fotolia.
Sipa a vendu des photos au ras des pâquerettes, au point de provoquer la fuite des photographes indépendants et malgré cela la descente aux enfers n’a pas été ralentie et encore moins stoppée.
Avec la mort de Sygma, Gamma et maintenant Sipa, s’en va le titre de « 
Paris capitale du photo-journalisme mondial ».
On s’en fout, ceux qui les ont laissé crever ont décoré l’américaine
fotolia du label d’honnête commerçant. Ils ont maqué l’AFP à getty et laissé tomber Sygma dans la corbeille de Corbis.
« A part ça tout va très bien Madame la Marquise ».
« Oui mais il faut que je vous dise: »
Qu’il y aura 34 licenciements dont 16 des 24 photographes.
A coup sûr la saignée chez les photographes ne présage rien de bon quant au devenir des restes de Sipa.
Il suffit de voir comment cela s’est passé avec les vieilles copines.
J’ai eu des relations avec les 3 agences, mais Sipa est celle avec qui j’ai eu le plus de contacts.
C’est là, boulevard Murat, que je faisais développer mes Ecktachromes dans les années 80.
C’est là que j’ai connu le grand Mete et ses jeans trop courts, arpentant le casino de Monaco.
C’est lui qui m’a présenté à Göksin Sipahioglu, le « grand nez » du photo-journalisme. Un grand moment.
:-(


« Mais à part ça, Madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien ».









Photo © Daniel CASTETS - REGARDS DU SPORT - Le X100, autoportrait au 1/4s - f16 à 100km/h

LE FUJI X100, LE BOITIER DU BONHEUR ?
Je n’ai pas traîné. Aussitôt sorti d’Objectif Bastille, j’ai sauté dans le premier train en partance pour Fontainebleau. J’ai mitraillé dans tous les sens entre la Rue Jules César et le quai M de la gare de Lyon.
J’ai retrouvé le plaisir de me balader avec un boîtier sur le ventre, comme un touriste.
J’ai retrouvé le plaisir du M avec le luxe d’une mise au point automatique, bienvenue pour mes vieux yeux.
J’ai retrouvé le plaisir de tripoter un bel objet.
Dans le wagon j’ai ausculté la bête. Et là, panique à bord. Le zigoto qui a pondu le système des réglages des différents paramètres a fumé la moquette car j’ai cru que le truc était complètement buggé, tant il n’obéissait à aucune logique connue.
La tête dans le sac, j’ai cherché en vain la notice pour me sortir du pétrin. Pas de notice. Pas le moindre petit bout de papier.
Tout ça la faute aux rigolos du WWF qui se touchent avec leur conception du « no paper ».
Arrivé à la maison j’ai imprimé les 150 pages du pdf. Conclusion 150 feuilles A4 de bousillées soit 6 fois plus de papier qu’une notice A6 en recto-verso.
Car pour apprendre à faire fonctionner cet APN il faut une notice papier et un stabilo.
Une fois cela maîtrisé, on n’est pas déçu du résultat.
Je conseille la lecture de Chasseur d’images de Mai dernier.
J’ai fait des essais comparatifs avec mon vieux Canon 5D (plein format) qui me donne toujours satisfaction et le X100 pour savoir ce que valait le fichier en RAW et en JPEG. J’ai choisi le 5D car, comme le X100, il fait des photos de 36 MO en JPEG direct.
Pour ce qui est du JPEG, je vais droit au but, le 5D est battu à plate couture tant les photos du X100 sont top. A l’évidence, si votre objectif n’est pas d’exposer en 40x60, restez en JPEG, il est magnifique.
Pour ce qui est du RAW, dont les résultats sont, comme vous le savez (si si, vous le savez), fonction de la virtuosité de celui qui pilote l’ordinateur, le X100 est aussi bon que le 5D jusqu’à 800 ISO. Au delà de 800 ISO, le 5D est dans les choux. A 3200 ISO le bruit est quasiment inexistant sur le X100 et cela sans « lisser » le fichier comme cela est trop souvent le cas.
En résumé, avec un « petit capteur », le X100 fait des photos aussi belles et même plus que certains boîtiers pros. Evidemment il n’est pas question de faire du sport avec ce boîtier.
Pour ce qui est du piqué, il est aussi bon que mes meilleures optiques Canon, notamment le 1,4/35 mm, focale identique au « 35 mm» du X100. D’apparence mou, une fois traité dans ligthroom et ouvert dans photoshop, c’est un rasoir. Néanmoins mon objectif Canon 1,4/35 reste incomparable à pleine ouverture.
Donc pour résumer:
Voilà un boîtier à 1000 € équipé d’un 35mm qui fabrique de magnifiques photos.
Voilà un boîtier léger, maniable, joli, qui vous redonne l’envie de vous promener sous la pluie pour faire des photos.
Voilà un boîtier qui fera un excellent deuxième ou troisième boîtier à tout professionnel désireux de retrouver le plaisir du Leica M (à 8 fois moins cher).
N’oubliez pas d’imprimer la notice et d’avaler la boîte d’aspirine.
;-)
J’oubliais. Ca va faire 2 mois que j’attends le pare-soleil et la batterie supplémentaire. C’est long, mais nos amis japonais ont eu quelques ennuis ces derniers mois; alors patience.
Au fait, une seconde mise à jour du Firmware est disponible
ici. Après la 1.0.1, voilà la 1.1
Sur le site de Fuji, il est possible de faire des propositions pour améliorer le fonctionnement du boîtier (modification du firmware).
Ne vous en privez pas. C’est
ici.








LE TABLEAU DES BOITIERS PRO ET SEMI-PRO
COMMERCIALISÉS PAR OBJECTIF BASTILLE :

Deux fois par an, je fais la mise à jour des boîtiers neufs et d’occasion vendus par OBJECTIF BASTILLE.
J’y ai ajouté le Fuji X100 tant je pense que cet APN sera vite devenu indispensable à beaucoup de photographes.
C’est
ici